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lundi 19 avril 2010

Quelques particularités

Situation géographique de la ville :



Une carte :

C'est facile, toutes les rues sont numérotées de manière croissante depuis le centre-ville, matérialisé par la place Rivadavia (le rectangle vert un peu au Sud). Du coup, si on est perdu, on regarde le numéro de la rue où l'on se trouve et de sa perpendiculaire la plus proche, et on sait automatiquement où se placer par rapport au centre. Chaque "cuadra" (paté de maison) fait grosso modo 100 m et correspond à une centaine. Ca nous fait bien marrer, parce que, du coup, s'il y a trois maisons sur le cuadra, elles se numérotent comme elles veulent (par exemple 121, 146 et 185) .

Le bidon ville où l'on travaille se trouve au nord du Parc Independencia et notre maison est hors carte, à 4km plein ouest. On se déplace le plus souvent en vélo, de temps en temps en bus.


Un présentoir (trop mignon) d'ordure individuel :


Il y en a devant chaque maison, plus ou moins customisé.

On dépose les poubelles dessus le soir et si les chiens les épargnent pendant la nuit elles sont relevées le matin. Sinon avant de partir au boulot, on ramasse les restes du festin des toutous étalés sur le seuil.

Je ne vous dis pas le nombre de fois que c'est arrivé à la garderie. D'autant plus que le quartier est surnommé "Villa Perros" (la Cité des Chiens). Pour bien commencer la journée, rien de tel que de ramasser des couches décomposées :) !!


Ici, le tri ne se fait pas à la maison. Ce sont des gens qui s'en occupent. On les voit donc le soir, fouillant les poubelles à la recherche de cartons qu'ils pourraient ramener à une usine de recyclage et en tirer quelques sous. Ca fait d'autant plus bizarre que généralement ces personnes posent leurs trouvailles sur une énorme charrette tirée par un cheval ! En plein milieu de la ville. On a rencontré une andouille qui osaient dire que ces personnes gagnaient des sommes folles ainsi mais préféraient vivre dans la crasse. Mais bien sûr... T'as qu'à t'y mettre si ca rapporte tant !


D'ailleurs, la question du travail semble préoccupante pour tout le monde. Il y a énormément de vendeurs à la sauvette. Simplement dans le bus avec des paires de chaussettes, dans les restaus avec des colliers ou avec un petit étalage de chaussettes, slips, gants... Système D. Et c'est pas l'Etat qui va aller les embêter avec un permis de travail ! Enfin.. On vous parlera de lui plus tard.


Plein de bisous



On a eu peur

On a eu peur.
Ca s'est passé lundi matin, alors que tous les enfants s'époumonaient joyeusement dans le patio.
Abril préparait sagement un gâteau de terre aux feuilles mortes à Dilan et Braian que ces derniers lorgnaient d'un oeil gourmand ; Lucas, Juan, Wenda et Augustina étaient comme à l'accoutumé en tas les uns sur les autres ; Kiara avait perdu son pantalon ; Maxi hurlait qu'on vienne le chercher (ayant subitement oublié qu'il venait d'apprendre à marcher) ; Lauthero venait de remporter le concours de la morve la plus longue (une bonne demi douzaine de centimètres quand même) ; Angel frappait avec une quille les malheureux qui s'aventuraient sur son territoire...
Quand tout à coup nous vîmes débouler une meute d'enfants terrorisés, hurlant, pourchassés par un dragon hurlant dans la langue de Molière "Aaaaaaahhh !!! Je vais vous bouffer tout crus , bande de monstres !!"
Les maîtresses, bien que rodées à bien des situations inattendues, fûrent quelques peu surprises... Mais elles furent rassurées lorsqu'elles comprirent que ce n'était là qu'une stratégie française pour faire sortir de la salle des enfants récalcitrants. Elles ont convenu que la méthode, quoique exotique, n'était pas dénuée d'efficacité.
Des photos de la scène :



Pis pour le plaisir, une vidéo (une première !) de Ian. Amateurs de rock, retenez ce nom car ce petit ira loin !

lundi 12 avril 2010

Bon, bon, bon... On se fait gronder parce qu'on donne pas assez de nouvelles... Vous avez bien raison, ma foi. Voici donc un petit tour de nos dernières aventures.

Commençons par le plus simple, notre lieu de vie. Et bien, ma foi, je crois que nous trouvons peu à peu nos repères et commençons à nous accomoder de ce qui nous entoure. Il suffit de jeter un oeil à Antoine buvant le maté sur le pas de la porte pour s'en rendre compte.


Nous avons tous deux acheté des vélos pour remédier à notre dépendance aux bus. La maison est en effet assez excentrée et il faut normalement faire une correspondance pour aller à la garderie. Sur nos deux byciclettes, nous tentons à présent de survivre à la folle conduite des argentins, en prenant vaillement... des rues parallèles. On est pas fou !

Quoique...

Voici quelques jours, nous étions dans le centre quand quelques gouttes se mirent à tomber d'un ciel bien noir... Nous avons décidé de sauter sur nos vélos afin de rentrer au plus vite et éviter la suite. Car nous savions, qu'ici tout orage est IMPRESSIONANT. Le ciel se barde de nuages noir éclairé chaque seconde à peu près (sans mentir !) par un éclair; des pluies diluviennes balayent les routes au rythmes de vents aux alentours des 150 km/h. Le tout durant l'espace de deux-trois heures. Mais 2 minutes sous cette pluie suffisent à vous rappeler la signification de douche naturelle. Et nous, qui croyions qu'avec nos petites jambes, nous allions passer entre les gouttes... Naïfs que nous sommes !
Et là vous vous dîtes : " Bah, ils ont pris une douche. Et après ils sont rentrés chez eux, pris une autre douche, plus chaude et moins sale et se sont réchauffés les miches tranquilou. " Et bien, ce fut plus subtil que cela. Enfin, surtout pour Antoine. Puisque vous imaginez bien que des éclairs toutes les secondes, ca fait des dégats. Par exemple, ça coupe l'éléctricité d'un quartier. De Nôtre quartier. Et comme les routes sont très larges et que les argentins conduisent comme des suisses, pour sauver notre peau, nous avons filé dans la boue ! En douceur, au début. Puis Antoine n'a pas vu un grand trou et s'est jeté dedans ! Une sorte de monstre en est ressorti. M'en fiche, mon Toinou est vivant !!!

Pas de photo de cet évènement, nous étions trop occupés ! Mais on a une vidéo des éclairs que vous verrez à notre retour !

Passons aux choses plus calmes...

Juste à côté de la garderie, il y a un parc avec un petit zoo. On a pu y admirer entre autres des lièvres de patagonie, des pumas énormes à force de bons hamburgers et de peu d'entraîment, des lions, une chèvre qui a essayé de faire un bécot à la caméra, un animal trop bizarre qui ressemblait à un ragondin sans queue mais énorme, de la taille d'un cochon ! Il y avait même des singes dont un refusait obstinément de rentrer dans sa cage. Ca nous a rappelé la garderie et notre manque flagrant d'autorité !


A propos de garderie, on voulait faire part de quelque chose qui nous touche beaucoup. Quelques enfants ont leurs frères et soeurs dans la garderie. Il ya même une famille où ils sont quatre garçons à venir ! Et ils se dispensent un amour fou. Notamment Brian qui vient chercher des bisous de son grand frère environ toutes les 5 minutes. Juan vérifie quant à lui que sa soeur est bien nourrie. Ils sont très touchants.


Mais je vous rassure, il y a aussi des bébés qui n'ont pas besoin d'un frère ou d'une soeur pour dispenser de l'amour et de la joie autour d'eux. C'est le cas de Yann (incroyable) et de Daniela, que voici.

Je sens que vous commencez à avoir peur. Il y a des petits monstres aussi. Ou plutôt des enfant qui, bien naturellement, vérifient perpétuellement que les limites n'ont toujours pas changées, n'est-ce pas Sebastian et Facundo qui vont descendre de suite ?


Méfiez-vous de celui-ci. Vous aurez environ douze secondes de repos entre chaque bêtise. On appelle ça un amour d'enfant d'une vivacité effarante.


Saviez-vous que Bahia Blanca signifie Baie Blanche ? Cela nous permettait de supposer que nous aurions un accès facile et rapide à la plage. Du point de vue argentin, c'est effectivement le cas. Du point de vue français, Bahia Blanca a seulement un immense port et "sa" plage est à 85 km environ. Nous avons donc profité de la semaine sainte pour louer avec les deux espagnoles et un argentins un cabanon à Pehuen Co, village bordant réellement la plage. Ces quelques jours nous ont permis de bien nous reposer et de profiter enfin de cet océan si proche. Enfin, profiter... Entendez bien qu'ici, c'est le début de l'automne et que l'océan garde ses fraicheurs !





On vous embrasse bien fort. La prochaine fois que nous traînons, donnez-nous de vos nouvelles, ça nous aidera à nous souvenir combien il est important de le faire !