La faune

Ce message fut écrit dans la nuit de dimanche à lundi, à 7h pour vous, soit à 3h pour nous.

Voila déjà un certain temps que Pauline vous promet un alléchant article sur la faune que nous avons pu voir. Suite à quelques difficultés techniques et, je l´avoue, à une certaine mauvaise volonté de ma part, j´ai repoussé l´échéance jusqu´à ce soir, où plutôt devrais-je dire cette nuit.

Pourquoi ? Eh bien, car le clou du spectacle devait ramener à sa place cette idylle patagonienne et rassurer les jaloux dans leurs chaumières. Aujourd´hui, mesdames et messieurs, je vous présente mes amis si proches... les poux !


A vrai dire, j´ai eu des doutes sur leur présence dès mes premières semaines à Buenos Aires. Autrement dit, il y a un mois. De temps en temps, ma tête me démangeait, Antoine y jetait un oeil et on présumait que tout cela était psychosomatique ou simplement causé par le changement de shampooing, d´atmosphère... Jusqu´à ce que je tienne dans ma main la preuve irréfutable que je nourrissais allègrement des familles entières depuis plusieurs générations. Celui que vous trouvez présentement fait partie des valeureux conquistadors de la tête d´Antoine, Pauline ayant échappé à l´assaut par miracle.
Vous auriez parfaitement raison de mettre ce désagrément avec une certaine baisse de motivation pour la Nature. Cependant, il faut avouer que les traitements actuels sont très efficaces. En deux shampooings, l´ensemble de la colonie avait subi plus que les chiliens et les haitiens rassemblés. Une extermination en bonne et due forme. Et tout ceci, sans avoir encore approché un seul enfant. Nous voila fin prêts pour la seconde partie de notre voyage.

Hier soir encore aurais-je pu arrêter cet article-là, ou simplement mentionner les moustiques et taons qui accompagnent chacun de nos pas. Mais ce soir, j´ai une bonne vingtaine de piqûres d´un demi-centimètre de large et de haut pour la plupart, qui couvrent bras et torse jusqu´au derrière et qui proviennent d´une toute nouvelle amie : la punaise des lits. Je vous laisse vous renseigner comme vous le souhaitez sur cette engeance. Sachez juste qu´elle est répugnante, qu´elle meurt en laissant une grande tâche noire sur le mur (ce qui nous a permis de mieux comprendre l´état de notre chambre), qu´elle raffole de notre petite sang (surtout le mien, un peu celui de Pauline) et que dès demain matin, nous les fuyons comme la peste.




Oh ! Mais j´ai oublié de vous parler des gentilles sangsues du lago Puelo !...