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samedi 3 juillet 2010

les chutes d'Iguazú

J'ai débuté le dernier message par les cris et expressions qui avaient jailli lors de notre journée avec les baleines. Cette fois je veux vous parler de ce que nous n'arrivions plus à dire.

Sous le choc. Antoine en oubliait sa faim, et moi, j'en oubliais de parler. Les chutes sont entrées en nous avec la même violence qu'elles frappent l'écume quelques 40 à 90 m plus bas.


En réalité, il s'agit d'un ensemble de rien de moins que 275 cascades étalées sur plus de 2 km de long. Le rio Iguazú marque la frontière entre le Brésil et l'Argentine. Les chutes peuvent donc s'admirer des deux côtés. Nous avons commencé par le côté Brésilien où la vue est la plus panoramique.


A la fin de la journée, à moitié assomée, je me prenais à rêver que ma vie soit aussi belle que ces chutes : qu'elle rentre dans mon coeur avec tant d'intensité qu'elle en rejaillisse encore plus fort pour qu'un arc-en-ciel puisse s'y refléter. Car c'est ainsi qu'elles s'admirent. La plus grande et la plus incroyable (La Gorge du Diable) frappe le sol avec tant de violence qu'un nuage de goutelettes d'eau rebondit et la recouvre entièrement, voire la dépasse, trempant les visiteurs sous le choc.


Elles sont nées d'une fracture en deux temps de la croûte terrestre d'où jaillit une lave basaltique stoppées par des sédiments, qui se sont érodés avec le temps beaucoup plus rapidement que la lave, créant cette dénivélation. Et le rio continue de creuser.


Si on dit qu'un petit dessin vaut souvent mieux qu'un long discours, je crois que dans ce cas même les photos sont incapables de donner un aperçu de ces chutes. De l'eau, un grondement sourd et ininterrompu, des arcs en ciel, des nuages de gouttelettes, de la jungle, du vide et encore de l'eau.

Je vous conseille tout de même le très bon film de Roland Joffé (palme d'or 1986) Mission, avec Robert de Niro, sur les missions guaranies, sortes de républiques autonomes créées par les jésuites et les indiens au XVIIIeme siecle dans ces contrées. Il a été tourné en bonne partie dans ce parc national.

De petites passerelles en bois ont été aménagée afin de se frayer un chemin dans la jungle jusqu'aux chutes. On y a croisé plein de coaties (y en a meme un qui a essayé de faucher notre bouteille d'eau), des iguanes, des oiseaux en tout genre (dont deux toucans !!), des tortues, une guepe-frelon tropicale toute rouge qui a eu la bonne idée de me piquer au pied au fin fond d'un sentier. Résultat une belle frayeur ("ahhhhhhh je me suis fait piquer par un frelon tout rouge qui tue en 5 minuuuutes !!! Antoiiiiiiiiiiiiine !!") et une visite au punto sanitorio des guardaparques qui s'est soldée par une piqûre dans les fesses.



Ah on s'en souviendra des chutes d'Iguazu !!

1 commentaire:

  1. Qué impresionantes lás imágenes que han podido traer desde Iguazú!!!!! La foto de la mariposa con las cataratas de fondo es impresionante! Pobre Anne, te picó una hormiga!! La verdad es que Las Cataratas me han parecido siempre el lugar más majestuoso e imponente de mi país. Pero lo majestuoso no pasa sólo por su belleza .Creo que es posible encontrarse frente a Dios en cada gota de agua, en cada nube, en cada arco iris, en cada ser vivo, en el aire mismo. Es un lugar donde uno puede sentirse pequeño y mudo, allí sólo Dios habla a través de la ruidosa fuerza arrollante del agua interminable, violenta y sublime.
    Sigo pensando en ustedes y espero que estén disfrutando de sus últimos días en Argentina. Besos enormes para los dos. Los quiero y los extraño mucho: Patricia

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